Promenons nous sur le green

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Nous entendons souvent dire qu’une fois sur le green, tout le monde est capable de bien putter, que ça ne nécessite pas de qualités particulières, qu’il est possible de tenir son putter n’importe comment, l’essentiel étant d’être dans une position confortable… Bref ce serait simple !
Dans ces conditions pourquoi tous les golfeurs ne sont-ils pas de bons joueurs de putts ?

Tout simplement parce que le putting ne demande certes pas de développer une force physique particulière, mais parce qu’il s’agit d’un geste d’une grande technicité et d’une grande précision.

1/ Tout coup joué sur le green avec un putter doit être habité d’une intention : entrer dans le trou.

Il n’est pas question de s’approcher, de dépasser un peu… Le but c’est le trou. Même un putt très long peut “rentrer” s’il est bien préparé… et si la chance est au rendez-vous !

Attention cependant, « entrer » doit être une intention, pas une obsession. Une intention mobilise l’attention, décuple la concentration. Une obsession provoque stress et crispation. Au putting, comme ailleurs n’ouvrons jamais la porte au stress !

2/ La bonne conclusion d’un putt dépend pour 80 % de la bonne orientation de la face du club au moment de la frappe.

3/ Tous les putts sont droits. Au moment de la frappe, la tête de club doit être square par rapport à la direction dans laquelle doit partir la balle.
C’est ensuite la gravité qui prend la main pour faire tourner la balle à droite ou à gauche, la freiner ou l’accélérer.

4/ Aucun putt ne ressemble à un autre. Chacun mérite d’être préparé et exécuté avec le même soin. Même un putt court !

green
Face de club square par rapport à la direction initiale.

Nous l’avons remarqué les greens regorgent de subtilités pour nous faire déjouer. Pentes, contre-pentes, fausses pentes, plateaux, les architectes ne sont jamais à court d’imagination.

Dans un premier temps il convient d’effectuer une lecture du green qui se présente pour débusquer tous les pièges qui nous sont tendus.

Ce premier travail sera déterminant pour la suite et le résultat final.

En fait pour effectuer un putt, il n’y a que trois paramètres à contrôler :
– la ligne de putt, que la balle doit suivre pour aller de sa position de repos au trou. Sauf dans de très rares cas, cette ligne n’est pas droite.
– l’alignement de la face de club qui va placer la balle sur la ligne de putt
– et la vitesse de la balle qui va maintenir la balle sur la ligne de putt jusqu’au trou, que le terrain soit plat, en dévers, en montée ou en descente.

Cet examen se fait en deux temps en utilisant les deux modes de fonctionnement de notre vue : la vision globale et la vision ponctuelle (voir l’article consacré à la vision humaine).

Pour la vision globale, mettons à profit le temps de marche pendant les 50 derniers mètres qui précèdent le green. C’est le meilleur endroit pour percevoir la physionomie d’ensemble du green.
Majoritairement de quel côté penche-t-il ? Ne serait ce que pour évacuer l’eau de pluie ou d’arrosage il a besoin d’une pente, même légère. Et il est important de la percevoir. S’il y a un obstacle d’eau à proximité du green il y a de fortes chances pour que la pente aille vers lui.

Puis vient le temps de faire intervenir la vision ponctuelle dans notre examen. Nous sommes sur le green et tout de suite nous entrons dans la routine de putting. Chassons les pensées parasites, plaçons nous résolument dans le présent).
Que le putt à venir soit long ou court, la situation nécessite lucidité et sans-froid !

green

En toute saison, en arrivant sur le green, marquer sa balle, la relever et la nettoyer. Mesurer en marchant la distance qui la sépare du trou. Examiner ce dernier avec soin.
Penche-t-il ? Y a-t-il près de lui des petites pentes vicieuses qui pourraient influencer la trajectoire de la balle au moment où elle sera la plus sensible, en pleine perte de vitesse ?

Il faut maintenant percevoir les pentes. Une astuce : on les voit mieux depuis le bas quand elles montent face à nous. Il faut donc faire le tour complet de la situation.

Il est temps de déterminer la ligne de putt, l’alignement du putter et la vitesse à donner à la balle.

Toute cette partie correspond à une routine spécifique au putting pour laquelle il convient d’avoir quelques connaissances sur les rapports complexes qu’entretiennent la balle et le green.
Tout cela est largement développer dans l’article : Une routine de putting.

Avec un peu d’habitude cette phase ne prend que quelques secondes. Vos partenaires de jeu ne s’en rendront même pas compte.

À lire également
Cet article sur le grip de putting publié sur ogolf.fr.
Cet article de Laurent Jockschies animateur en France de la méthode Putting Zone sur les bienfaits de l’apprentissage du putting


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