Aucun swing ne saurait-être une réussite s’il n’est précédé et suivi d’une bonne routine. Le golf est un sport de routine. S’en remettre au hasard et jouer sans préparation est un risque qui se paie.
Pendant le swing de golf, plusieurs études ont montré qu’il est possible de contrôler un minimum la montée du club, le backswing. En revanche il est quasiment impossible d’influer sur quoi que se soit pendant la descente et la frappe. Tout passe en mode automatique, l’affaire étant terminée en quelques fractions de seconde.
Il est donc indispensable de tout préparer avant de lancer le swing si l’on veut que le club rencontre la balle dans l’arc, quelque part entre nos deux pieds.
– Le temps de préparation d’un coup de golf, la routine, a pour fonction de mettre toutes les chances de notre côté. Elle doit être répétitive et pratiquée à chaque coup.
C’est un rituel immuable où le golfeur doit se sentir en confiance. Il est “chez lui”, il maîtrise tout. Pendant quelques secondes il devient tout puissant.
– Quand le coup est joué, il faut le “digérer”. Qu’il soit bon ou mauvais il faut le traiter correctement pour le ranger, soit dans les coups « à se souvenir », soit dans les coups « à oublier ».
C’est le rôle de la post-routine. Elle doit nous éviter de vivre dans le passé et nous permettre de nous consacrer pleinement au présent, pour préparer le coup à venir.
La routine préalable ou routine
1-En allant vers la balle
La marche qui conduit au coup suivant doit être consacré à deux choses :
– respirer en pratiquant une ou deux respirations abdominales ; pour se vider la tête du coup d’avant en pratiquant la marche en pleine conscience ;
– prendre des informations pour le coup à jouer.
De loin la topographie générale du terrain se lit mieux. La balle est-elle en pente ? Où se situent les obstacles, les bunkers ? Où faudrait-il envoyer la balle pour être idéalement placé pour le coup d’après.
Une vingtaine de mètres avant la balle chercher un repère de distance : balise, bouche d’arrosage… En déduire la distance qui reste à couvrir avant l’entrée du green.
2-En arrivant sur la balle
Voici donc la balle. Quel est son lie ? Ce lie va guider le choix de jeu. Le coup est différent si la balle est dans un divot, dans un rough épais, plus basse ou plus haute que les pieds, en montée ou en descente ou si elle repose sur un tapis douillet horizontal et bien vert…
Quel que soit le lie il va falloir jouer avec ses moyens et faire des choix : de cible, de club, de trajectoire.
La solution peut-être un petit coup de recentrage, plutôt qu’un coup long et bas entre deux arbres ? Ou alors déclarer la balle injouable et prendre un ou deux points de pénalité.
3-Deux mètres derrière la balle
Attention à partir de maintenant le règlement n’accorde plus que 40 secondes pour jouer !
Donc, deux mètres derrière la balle, en zone de réflexion. La prise des informations ultimes.
– Les conditions météo, le vent ? D’où vient-il ?
– La cible, c’est à dire l’endroit précis où nous souhaitons que la balle termine sa course ? Penser au coup d’après : toujours jouer avec un coup d’avance !
– La distance ? Bien sûr nous savons quelle distance nous faisons avec chacun de nos clubs !?
– Quel coup jouer pour arriver sur la cible compte tenu du terrain et du vent : draw, fade, tout droit ?
– Vers quel focus précis faire partir la balle pour réussir ce coup ?
– Choisis un repère d’alignement quelques décimètres devant la balle en direction du focus qui, lui aussi doit être concret et précis : un arbre, un repère des 135…
– Je visualise la trajectoire de ma balle, jusqu’à la cible.
Je sais maintenant quel club je vais jouer. Je le tire du sac.
Toujours derrière la balle. Un coup d’essai complet vers le focus, histoire de bien l’imprimer en mémoire.
4-Face à la balle
Direction la zone d’action, face à la balle.
– Le point d’alignement intermédiaire vers mon focus est toujours là !
1 – Alignement
– de la face de club, derrière la balle, orientée vers mon point intermédiaire,
– alignement pieds, hanches, épaules, parallèlement à ma ligne de jeu,
2 – Positionnement par rapport à la balle dans le stance,
3 – Grip,
4 – Posture, un coup d’oeil à mon focus pour capter une dernière indication de direction et de distance.
5 – Equilibre des masses avant-arrière et droite-gauche.
Je suis détendu, serein mais dynamique, mon cerveau inconscient prend la main ! SWING en rythme
La balle est partie…
La post-routine
Deux cas de figure :
– le coup est bon. Regardons la balle voler, rouler. Soyons heureux, félicitons-nous en silence, soyons bon avec nous-même. Profitons de cet état interne positif. Il pourrait nous servir plus tard pour faire face à un coup de moins bien…
– le coup est mauvais ? Surtout ne pas jeter son club ! Il n’y est pour rien, et c’est la meilleure façon de conserver un mauvais coup en mémoire. Il sera difficile de s’en débarrasser !
Dans tous les cas il faut une post-routine pour aller jusqu’au bout du coup afin qu’il ne vienne pas parasiter la suite, c’est à dire le présent : le coup à jouer maintenant.
Nous devons avoir l’esprit libre pour vivre pleinement dans le présent pour jouer le coup qui se présente.